Quand on parle de vins, on en vient souvent à parler d’appellations. Ce terme recouvre les zones de vinification qui sont protégées et dont la production est régie par un cahier des charges.

L’appellation détermine, sur la base des paramètres différents de production et origine de chaque vin, son identité. Donc, l’attribution d’une appellation identifie et par conséquent favorise la classification des vins, en permettant de réaliser une distinction fondée sur des particularités, symptôme de la qualité des produits. L’appellation, en effet, au-delà de la possibilité de différencier les typologies des vins sur la base de leur qualités, permet de garantir un contrôle sur la production : être inclus sous une appellation signifie être sujet à normatives vérifiées par des cahiers de charge.

En se référant aux statistiques des dernières années, on analyse que la production des vins d’appellation en France se distribue en 47 % de vins AOC, 28 % de vins IGP, 17 % d’alcools de bouche et enfin l’8 % de vins sans IG (indication géographique définie). La France comporte 383 appellations différentes sur 80 départements et 17 grands vignobles.

Un grand nombre d’appellations

Du point de vue juridique, le terme d’appellations viticoles constitue la garantie du respect des droits français à propos de production et commercialisation.

Le produit est soumis à lois européennes s’il est étiqueté sous les dénominations de AOC-AOP ou IGP : cette labellisation est le fruit de la décision des producteurs, mais aussi par le respect du règlement européen.

En 2020, l’Institut national des appellations d’origine 5INAO) dénombre pas moins de 363 AOP/AOC viticoles, 17 AOC boissons spiritueuses et 5 cidres et poirés AOC/AOP. C’est un nombre assez impressionnant compte-tenu du nombre d’appellations qu’un consommateur normal pourrait retenir. A elle seule, la Bourgogne comporte 84 des appellations d’origine pour seulement 9% de la production des AOC françaises. Ce chiffre révèle ainsi le surnombre des appellations.

Les anecdotiques

À côté des appellations connues par toute la France, désignées par l’Europe et exportées aux quatre coins du monde, on ne doit pas sous-estimer la grande quantité des produits qui ne sont pas sujet aux règlements officiels.

La production est fréquemment obscurcie par des géants des appellations qui volent la vedette aux vins moins réputés et aux appellations peu connues du grand public.

Le système des appellations n’est pas seulement un système de protection de l’origine et de la garantie. Les syndicats viticoles qui représentent ces appellations ont aussi pour rôle, la promotion de ces appellations. Les budgets dépendent des volumes produits et de la notoriété : ainsi les plus petites appellations n’ont souvent pas ou peu de budget de communication.

C’est pourquoi ces appellations sont confidentielles car représentent de petites quantités produites.

Pour autant, elles peuvent être de vraies pépites à des prix très intéressants.

Qu’en est-il du futur des appellations ?

Aujourd’hui, le nombre de labels ne cesse de croître : outre les appellations, il faut aussi compter les dénominations complémentaires, les noms de cuvées, les labels écologiques, les labels indépendants etc.

Cela ne fait que complexifier l’approche du vin, une approche déjà perçue comme trop complexe pour les nouvelles générations. Celles-ci s’écartent du produit vin car ils perçoivent qu’ils manquent de connaissance pour pouvoir l’apprécier. Au lieu de travailler sur la simplification de l’accès au vin, il semblerait que les professionnels n’ont de cesse de rendre illisible ces produits.

Pour d’autres produits, les packagings et systèmes d’étiquetage visent plutôt à rendre l’information la plus simple et la plus claire possible. Alors notre système d’appellation ne serait-il pas en train de s’auto asphyxier ?

Vous êtes professionnels et votre base de données est un fouilli ? Vous confondez nom de cépage, appellation, dénomination complémentaire ou encore nom de cuvée ? Vous n’êtes pas le seul ! Nous avons développé différents outils qui peuvent vous permettre de nettoyer ou de compléter automatiquement votre base de données. Consultez-nous pour en savoir davantage.

Pour aller plus loin…

photo Audrey Chaillet
Audrey Chaillet

Audrey Chaillet est fondatrice de EtOH, diplômée du WSET et auteur de nombreux articles sur les vins et spiritueux et a contribué largement à la création de la base de données cartographiques de geoVINUM.

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