De nombreux produits agricoles et vitivinicoles (vins, fromages, produits laitiers, miels, fruits et légumes…) transformés et élaborés dans plusieurs pays européens, dont la France, portent aujourd’hui diverses appellations. On les retrouve généralement sous forme d’acronymes (AOC, AOP, IGP…) sur les bouteilles ou les contenants des produits concernés. Des acronymes que l’on a généralement du mal à comprendre en tant que non-initié, mais qui ont malgré tout leur utilité.
Contrôle et garantie de l’origine et de la qualité
La France est considérée comme le précurseur du renouveau des appellations vitivinicoles dans le monde. Si elle en est arrivée à concevoir un tel système d’appellation contrôlée, c’est avant tout pour aider les viticulteurs à régler certains problèmes, notamment de chute de qualité et de fraudes, auxquels ils faisaient face dans les années 1920.
Dans le but donc de contrôler la qualité et l’origine des vins, le décret-loi du 30 juillet 1935 a été mis en place, donnant ainsi naissance à l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC). Grâce à cette dernière, il était désormais possible d’identifier chaque produit vitivinicole, l’authenticité ainsi que la typicité de son origine géographique à l’échelle nationale.
S’inspirant de cette politique française, l’Union Européenne crée en 1992 l’Appellation d’Origine Protégée (AOP). Mais même si cette dernière reprend exactement les mêmes principes que le décret-loi français de 1935, les vins produits et élaborés en Europe ne commenceront à bénéficier de cette prestigieuse dénomination qu’après la réforme de l’Organisation Commune de Marché de 2009, qui a permis de renforcer le contrôle et la garantie de l’origine et de la qualité appliqués jusque-là aux vins et spiritueux.
Promotion et défense de la marque et du nom
Les appellations ne servent pas uniquement à garantir l’origine et la qualité de leurs produits sur l’étendue territoriale française voire européenne. En effet, elles leur permettent également de promouvoir et de défendre leur marque et/ou leur nom.
Vous l’ignorez peut-être, mais l’objectif sous-jacent des appellations (AOC, AOP…) est de faciliter la reconnaissance des produits aux consommateurs. Grâce aux logos et aux étiquettes de l’AOP, de l’AOC ou de l’Indication Géographique Protégée (IGP), on arrive aujourd’hui à distinguer les bons produits de ceux de faibles qualités. Les produits qui utilisent ces prestigieux labels de qualité gagnent rapidement en notoriété.
De même, les produits – comme les vins et les spiritueux – qui bénéficient de l’AOP ou de l’AOC française sont rudement protégés. En effet, la réglementation autour de ces labels de qualité est particulièrement stricte. Ce qui limite considérablement les risques de fraude.
Structuration du secteur
Il existe de nos jours une grande diversité d’appellations. Afin de faciliter leur reconnaissance aux consommateurs sur toute l’étendue continentale européenne, ces dernières ont été classifiées par l’UE depuis l’année 2002 en deux grandes catégories à savoir les AOP et les Indications Géographiques Protégées (IGP).
D’ailleurs depuis cette date, la création d’appellation au niveau régional n’est plus possible. Les nouveaux produits agricoles et vitivinicoles répondant aux critères de certains labels régionaux seront d’office classés dans les IGP. Et parallèlement, les produits qui respectent les normes des AOC dans chaque pays porteront désormais l’équivalent européen de leur appellation à savoir l’AOP.
Seuls les vins de France portant l’étiquette AOC sont autorisés depuis l’année 2012, à conserver cette appellation locale dans toute l’Europe.
Les appellations sont très encadrées que ce soit en termes d’orthographe : via notre service geoVINUM iframe, sachez que nous respectons la réglementation et l’orthographe de l’appellation. Exemple : l’appellation Wien en Autriche ne peut pas et n’est pas autorisée à s’appeler Vienna. Veillez donc bien à corriger vos bases de données : en cas de problématique, nous pouvons vous aider à nettoyer et corriger vos bases de données.