Très sensibles aux packagings, les consommateurs aiment connaître l’origine géographique de la production du vin. C’est un phénomène très français qui existe depuis la création des AOC au début du XXe siècle. Aujourd’hui, de nouvelles cuvées, de nouveaux types de vin apparaissent, alors les appellations seraient-elles rétrogradées au deuxième rang ? Que ce soit rouges, blancs, rosés ou Champagne, la règle de l’appellation s’impose. Si vous voulez être agréé AOC, vous devez respecter un certain cahier des charges, sinon vous pouvez aussi prétendre à l’IGP (ex Vin de pays), à défaut vous serez dans la catégorie des Vins de France ou Vin de la Communauté Européenne si vous réalisez un assemblage de vins de différents pays d’Europe.

Appellation versus Cépage

Outre Atlantique, c’est d’abord la variété de raisin qui prime : le cépage ! On demande d’abord si c’est un Chardonnay, un Merlot ou un Pinot noir. Et après, on regarde d’où vient ce breuvage. Ce n’est pas une idée folle, le cépage est ce qui fait la première différence dans le vin !

Appellation versus Vigneron

Dans certaines régions, plus ou moins renommées, c’est la réputation du Domaine, du Vigneron voire de l’œnologue consultant qui justifie (ou pas) l’envolée des prix. Ainsi, certains Vins de France (donc sans AOC), vinifiés avec grand soin, sont plus courus que d’autres vins AOC. Le travail du vigneron, sa notoriété dépasse la réputation de l’appellation. D’autres sortent délibérément de l’appellation pour pouvoir innover et proposer des cuvées originales (non permises par la typicité de l’appellation).

Appellation versus Marque

Mais pour certaines “Grandes Maisons”, c’est vraiment la stratégie de la marque qui prime, à l’instar des Grandes Maisons de couture ou de parfumerie. On ne pourrait éviter de parler de Moët-Hennessy, et pour cause, qui créent avant tout une atmosphère autour de leur Maison, de leur Histoire. Les hommes changent, les appellations sont un standard mais la marque est, elle, unique ! Et c’est bien là, un instrument de concurrence à usage privatif.

Et vous, quel est votre critère de sélection premier ? L’appellation, le vigneron ou la marque ?

Contribution : Laurie Gaudiau

photo Audrey Chaillet
Audrey Chaillet

Audrey Chaillet est fondatrice de EtOH, diplômée du WSET et auteur de nombreux articles sur les vins et spiritueux et a contribué largement à la création de la base de données cartographiques de geoVINUM.

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